Selon Loukachenko, il est prêt au dialogue avec les pays européens et a invité Orbán à « discuter de questions sérieuses ».

Le porte-parole d’Orbán, Bertalan Havasi, a déclaré que le Premier ministre examinerait l’invitation à son retour du sommet de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.

La Biélorussie est essentiellement isolée après que Loukachenko a repris le pouvoir en 2020 à la suite d’élections décrites par l’Occident comme truquées et fortement réprimées contre les manifestations de masse. L’isolement du pays s’est accru après que son allié la Russie a utilisé son territoire pour lancer son invasion de l’Ukraine.

Loukachenko a récemment appelé à la normalisation des relations avec les États membres de l’UE. La Hongrie est le seul pays du bloc euro encore en pourparlers avec la Biélorussie et pourrait servir d’intermédiaire entre Minsk et l’Union. Szijjártó est arrivé en Biélorussie dès février, devenant ainsi le premier représentant de haut rang de l’UE à le faire depuis 2020.

La chef de l’opposition biélorusse, Sviatlana Cichanovska, a critiqué le ministre hongrois pour ses deux voyages à Minsk et a appelé l’UE à renforcer les sanctions contre le gouvernement de Loukachenko tant que les prisonniers politiques, au nombre d’environ 1.500, restent en prison.

« C’est contraire à la politique de l’Union européenne qu’un ministre européen s’adresse à un dictateur accusé de participation à des crimes de guerre, à l’enlèvement d’enfants ukrainiens et à la terreur contre son propre peuple », a déclaré Cichanovská à l’agence AP.

Selon les analystes politiques, Loukachenko tente de réduire sa dépendance à l’égard du Kremlin.

 » Loukachenko essaie d’une manière ou d’une autre d’équilibrer sa dépendance totale à l’égard du Kremlin et profitera de toutes les opportunités, y compris des dirigeants extravagants de la Hongrie et d’autres hommes politiques occidentaux prêts à négocier avec Minsk aux conditions de Loukachenko… Pour la Chine, la Biélorussie cesse d’être une porte d’entrée vers l’Europe et un pays de transit attractif, Minsk tente donc à nouveau de dégeler ses relations avec l’Occident », a déclaré l’analyste politique biélorusse indépendant Valery Karbalevich. (SITA)