Le président français Emmanuel Macron a promis samedi que s’il était réélu à la tête de l’Etat la semaine prochaine, la protection de l’environnement serait au cœur de sa politique. Il fera en sorte que la France soit « le premier grand État à cesser d’utiliser le pétrole, le gaz naturel et le charbon », a déclaré le chef de l’Elysée lors d’un rassemblement électoral à Marseille. C’est ce qu’ont indiqué les agences AFP et DPA.
Photo: SITA / PA, Laurent Cipriani
Emmanuel Macron lors d’un meeting pré-électoral à Marseille.
« Mon futur Premier ministre sera directement impliqué dans la planification environnementale », a déclaré Macron. Il a qualifié la protection du climat, qu’il a qualifiée de « bataille du siècle », dans tous les domaines de la vie et de la politique, ajoutant que la France pourrait devenir une « grande nation de l’écologie ». Le premier tour des élections de dimanche dernier, au cours duquel près de huit millions d’électeurs ont déplacé le candidat populiste de gauche Jean-Luc Mélenchon avec son programme écologiste, a envoyé un « message fort », a déclaré Macron. Il comprend les inquiétudes des jeunes quant à l’avenir de la Terre et a promis un « renouvellement complet » de sa politique.
Lors de la réunion, Macron a annoncé de nouveaux investissements dans les technologies vertes, la rénovation de maisons économes en énergie et la production d’aliments biologiques. Dans le même temps, il a déclaré la lutte contre la pollution de l’air et le plastique jetable.
Le discours de Macron s’adressait avant tout aux électeurs jeunes et de gauche qui ont soutenu Mélenchon et d’autres candidats au premier tour et dont les votes pourraient être décisifs au second tour, a précisé l’AFP.
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La populiste de droite Marine Le Pen, sa challenger au second tour des élections le 24 avril, a accusé Macron d’être incompétent en matière d’écologie. Le Pen veut faire démanteler les éoliennes et gaspiller l’argent des contribuables. Le second tour sera donc un « référendum pour ou contre l’écologie ».
Le Pen a également tenté samedi de gagner les électeurs de Mélenchon. Elle a choisi le petit village de Rémy-sur-Avre dans le nord-ouest de la France, où elle a remporté plus de 37% des voix au premier tour, promettant de gouverner « comme une mère de bon sens » et de protéger les plus faibles.
Des centaines de personnes ont participé à des manifestations contre Le Pen à Paris et dans une trentaine d’autres villes françaises. Ils ont été organisés par une large alliance de militants et de syndicalistes, qui ont appelé à des actions nationales contre l’extrémisme de droite et le racisme.
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« Nous sommes ici pour dire non à l’extrême droite », a déclaré Jean-François Julliard de Greenpeace lors d’une réunion à Paris. « Ce serait un vrai pas en arrière s’il arrivait au pouvoir », a-t-il ajouté à la marge de Le Pen.
Des centaines de militants d’Extinction Rebellion ont bloqué les 300 mètres des Grands Boulevards, artère importante du centre de Paris, sur 300 mètres samedi. Sa porte-parole a critiqué le fait que la discussion sur l’environnement avait été largement omise pendant la campagne électorale jusqu’à présent. Le blocus du boulevard devrait durer jusqu’à lundi.
Dans les dernières enquêtes, Macron a pu accroître son avance sur Le Pen. Selon le sondage Ipsos Sopra/Steria de samedi, le 24 avril, au second tour, le président sortant de 44 ans voterait pour 55,5 % des répondants, et Le Pen, 53 ans, voterait pour 44,5 % des électeurs.
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