Avec un lancement officiel prévu en janvier prochain, le réseau est piloté par le CNRS et regroupe aujourd’hui 16 universités, huit dans chaque pays, qui sont toutes, comme le CNRS, des acteurs majeurs dans le domaine quantique. En plus des quatre coordinateurs scientifiques avec leur vision nationale respective, des représentants des scientifiques locaux ont été désignés sur chaque campus pour établir des liens avec les communautés de chaque établissement membre. L’IRN est également ouvert sur le monde de l’entreprise et a vocation à inclure tous les acteurs français et canadiens volontaires qui collaborent ou souhaitent collaborer sur le sujet.
Focus sur les jeunes scientifiques
« L’originalité de notre IRN est qu’il est basé sur des campus universitaires, alors que les IRN traditionnels sont basés sur des laboratoires.« , indique Philippe. Cette particularité prend tout son sens au regard du domaine et des missions du réseau. En plus de consolider la recherche et de la dynamiser, il vise à faciliter les échanges étudiants au niveau Master et au-delà. « En impliquant les campus universitaires, nous espérons simplifier les aspects administratifs de ces échanges, notamment la prise en compte des différences structurelles dans l’enseignement universitaire dans les deux pays.», souligne Aprili. Les coordinateurs espèrent ainsi «préparer et renforcer le tissu collaboratif entre la France et le Canada pour les chercheurs de demain.»
Cela ouvrirait la voie à des thèses co-supervisées et codirigées et à des bourses postdoctorales. « La prochaine génération de scientifiques aura besoin d’une expertise qui se développe aujourd’hui dans les laboratoires français et canadiens : il est donc important d’attirer les étudiants vers ce domaine, et de les inclure le plus tôt possible dans les collaborations internationales.», confirme Louis Taillefer, professeur au LFQ de Sherbrooke et quatrième coordonnateur scientifique du comité exécutif de l’IRN.
Le réseau canadien-français pourrait contribuer à financer des voyages de durée variable pour les chercheurs et universitaires, et servira de relais aux offres de mobilité et autres initiatives nationales auxquelles les sujets quantiques peuvent s’aligner. Il disposera donc également d’un budget événementiel pour « bâtir une communauté soudée,» avant de proposer des projets communs pour d’autres mécanismes de financement.
Planter les graines de la collaboration
« Les collaborations internationales présentent toujours des avantages majeurs, à commencer par le large éventail d’expertises complémentaires qu’elles peuvent mobiliser.», soutient Taillefer. Son domaine d’expertise nécessite par exemple de nouvelles approches théoriques développées à Paris, des mesures dans les champs magnétiques élevés qui sont la spécialité des équipes en France et une grande expertise dans les mesures à très basse température, disponible à Sherbrooke.
« Connecter la France et le Canada dans notre domaine facilitera notamment l’accès à la première infrastructure de recherche à grande échelle française pour les communautés canadiennes qui ne disposent pas d’instruments à ce niveau.« , poursuit Taillefer, citant le « des outils très puissants» représenté par le ESRFle synchrotron Soleil et la plateforme hébergée au Laboratoire National des Hauts Champs Magnétiques.
Les grandes lignes des sujets qui seront explorés par l’IRN seront établies conjointement par les acteurs impliqués. Dans le cadre de cet effort, des ateliers annuels seront organisés en France et au Canada. Cela fournira également l’occasion de créer des liens entre des sous-domaines qui ne participent généralement pas aux mêmes conférences, permettant ainsi de nouveaux et « fructueux» s’approche. La première réunion aura lieu à Paris du 22 au 24 mai 2023 et « en priorité mais pas exclusivement» mettent en scène des scientifiques travaillant sur des sujets susceptibles de favoriser de nouvelles collaborations transatlantiques. « L’idée est de renforcer les collaborations existantes, et surtout de mieux se connaître et de contribuer à nouer des liens.« , explique Philippe.
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