Le président français Emmanuel Macron est chef de l’Etat depuis quatre ans et demi. Selon l’enquête, la moitié de la population française reconnaît sa capacité à gouverner et à diriger le pays, mais les opinions françaises sur Macron sont parfois très fortes. Beaucoup dénoncent sa prétendue méconnaissance des régions et des problèmes des gens ordinaires, son incapacité à s’unir ou encore son arrogance.
Si le président a réussi à aiguiser l’opinion publique sur sa personne depuis la dernière élection, il ne lui reste que quatre mois pour convaincre ses concitoyens qu’il est le meilleur candidat à la prochaine élection présidentielle.
Le premier tour de l’élection présidentielle en France est prévu le dimanche 10 avril. Macron est en tête de tous les sondages précédents avec environ un quart de votes préférentiels.
Marine Le Pen, eurodéputée et chef de l’Association nationale d’extrême droite (RN), et Éric Zemmour, ancien commentateur politique, souvent qualifié d’extrême droite, occupent les deuxième et troisième places, à quelques points de pourcentage d’écart. Leur ordre mutuel change dans diverses enquêtes.
Macron avait 39 ans lorsqu’il est entré à l’Elysée. Il devient ainsi le plus jeune président français. Près de cinq ans après son élection, il a convaincu les Français de sa capacité à régner.
Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, publié fin octobre, près d’un sur deux reconnaît sa « position » de chef de l’Etat. Capacité « défendre les intérêts de la France » un « savoir où il va » ou alors « compétence » près de la moitié des personnes interrogées l’admettent également.
Par ailleurs, selon Frédéric Dabi, directeur général de l’opinion publique de l’Ifop, « l’image d’un président arrogant s’est légèrement estompée ». Macrona décrit Dabi comme « Plastique président » avec une capacité d’adaptation.
« Je suis surpris d’apaiser les remords de celui qui était accusé d’oublier les classes moyennes et populaires. » poursuit l’analyse pour l’AFP Dabi. Au total, 47 % des personnes interrogées considèrent que Macron est sympathique, soit six points de pourcentage de moins qu’il y a trois ans.
Comparé à ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, Emmanuel Macron est pourtant au premier rang du pays en termes de popularité. Sarkozy, homme politique de droite, a dirigé la France de 2007 à 2012 et a été battu par Hollande lors de sa deuxième candidature.
Cependant, la popularité socialiste de Hollande à la fin de son mandat en 2017 était si faible qu’il ne s’est même pas présenté aux élections. Dans cette comparaison, Macron a de meilleures chances d’être réélu. Environ 40% des personnes interrogées sont actuellement satisfaites de la performance de Macron à la tête de l’Etat.
Selon l’analyse de l’Ifop, l’image de Macron se fragilise aussi « Président des Riches ». L’an dernier, son image en région a été rehaussée par la nomination du Premier ministre Jean Castex, jusqu’alors élu régional. Macron a gagné la sympathie d’autres sections du public avec l’introduction récente de la chanteuse et danseuse noire franco-américaine Joséphine Baker au Panthéon de Paris, où sont entreposés les restes d’importantes personnalités françaises.
Capacité « unir » un « comprendre les besoins des Français » Selon l’enquête Ifop, seul un quart des personnes interrogées l’attribuent à Macron. Environ 40 pour cent d’entre eux apprécient sa capacité « offrir une vision pour l’Etat ». Sa nouvelle expérience est un atout par rapport aux élections de 2017. Et personne ne doute qu’un si jeune politicien soit capable de diriger le pays.
Dans ses discours, Macron utilise abondamment les mots « ensemble » et « Collectif », voyage aussi de plus en plus dans les régions. La majorité gouvernementale a désigné cette semaine son groupe en soutien à la candidature de Macron « Citoyens ensemble ! » (Ensemble citoyens !), par lequel il veut exprimer son unité et sa constance, écrit Le Figaro. Il y avait plus de 1 700 hommes politiques lors de leur réunion à Paris lundi, dont plusieurs anciens et actuels Premiers ministres et ministres.
Le soutien aux élus est très important dans le système électoral présidentiel français. Au cours de l’automne, de nombreuses personnalités ont annoncé officiellement leur volonté de se présenter, mais le Conseil constitutionnel ne se prononcera sur leur inscription sur les bulletins de vote qu’en mars. La participation nécessite l’appui écrit de 500 élus de France, tels que députés, maires ou chefs de région.
Ils sont actuellement environ 42 000 et chacun ne peut soutenir qu’un seul candidat. De plus, les signatures doivent provenir de représentants d’au moins 30 départements et en même temps aucun d’entre eux ne peut dépasser 50. Cela a compliqué système depuis 1962, il a éliminé ceux qui auraient peu de soutien régional ou aucun lien avec la politique.
L’autorité est l’une des forces de l’actuel président, et la moitié de ses concitoyens interrogés le reconnaissent. En même temps, cependant, cela pourrait devenir sa faiblesse, puisque 55 % des personnes interrogées considèrent que c’est « autoritaire ».
De la même manière, Macron devra équilibrer dans de nombreux domaines pour se rassurer sur ses capacités et sa force, mais pas être arrogant et dangereux. Il faudra attendre le 24 avril, second tour de l’élection présidentielle, pour les résultats de ses efforts.
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