Le plus haut tribunal administratif de France a confirmé l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles

Le Conseil d’État a rejeté les plaintes de l’Association des musulmans de France.

PARIS. Le plus haut tribunal administratif de France a jugé jeudi que l’interdiction faite aux femmes musulmanes de porter le vêtement intégral traditionnel, appelé abaya, dans les écoles n’était pas contraire à la loi.

Le Conseil d’État a ainsi rejeté les plaintes d’une association de musulmans de France, qui estimait qu’une telle interdiction était discriminatoire et pouvait inciter à la haine.


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Le ministre de l’Education Gabriel Attal a annoncé fin août l’instauration de l’interdiction dans les écoles, la justifiant par le souci de respecter la loi de 2004 sur le port de signes religieux à l’école.

En France, conformément à cette loi, il est interdit de porter le foulard musulman, la croix chrétienne et la kippa juive dans les écoles.



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L’Association représentant les musulmans de France (ADM) a alors saisi le Conseil d’État pour demander une injonction contre l’interdiction de la abaya, ainsi que de son équivalent pour les hommes sous la forme d’une longue tunique appelée kameez.

Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative de France, a examiné pendant deux jours la plainte de l’association puis l’a rejetée. Elle a justifié sa décision en affirmant que la loi française n’autorise pas le port de symboles indiquant visiblement une appartenance religieuse dans les écoles, y compris le port de l’abaya.

L’interdiction du port de l’abaya à l’école a été saluée sans équivoque par les partis de droite français, mais la gauche la critique comme une violation des libertés publiques.

Le président a également défendu l’interdiction lundi Emmanuel Macronlorsqu’il disait qu’il existe en France une « minorité » qui usurpe la religion et conteste la république et la laïcité ».

Cela entraîne selon lui les « pires conséquences », comme le meurtre de l’enseignant Samuel Paty il y a trois ans. Paty a été assassiné par un radical musulman après avoir montré des caricatures de Mahomet dans un magazine à des étudiants d’un cours d’éducation civique.

Le ministre de l’Education Attal a rapporté mardi que 298 écolières avaient violé l’interdiction en question lundi, premier jour d’école.

Attal a précisé qu’après explication, discussion et éclairage, la grande majorité d’entre eux a décidé de respecter la nouvelle règle. Cependant, malgré ces explications, 67 étudiantes ont refusé d’enlever leur abaya et ont ensuite été renvoyées de l’école chez elles.

Écoles

Olivie Bourdillon

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