Les autorités maliennes défendent les casques bleus de la mission

Les autorités maliennes défendent les casques bleus de la mission onusienne Le quotidien français Libération a rapporté l’approche du village de Moura, où 300 civils auraient été massacrés fin mars.

Il existe deux versions diamétralement opposées des événements qui se sont déroulés dans ce village du 27 au 31 mars, et jusqu’à présent aucune enquête indépendante n’a été menée pour découvrir la vérité.

Selon des organisations de défense des droits humains telles que Human Rights Watch (HRW), Moura a été le théâtre d’un massacre de civils par des soldats maliens et des unités paramilitaires.
Des témoins oculaires ont décrit ces sections comme le soi-disant groupe de Wagner – une armée privée de facto qui, selon l’Occident, se bat pour les intérêts du Kremlin dans diverses zones de conflit à travers le monde.

Des témoins contactés par Libération confirment également les exécutions de civils non armés.

L’armée malaisienne admet avoir mené une opération terrestre et aérienne dans la région, mais affirme que ses victimes étaient des membres de groupes terroristes. Selon le bilan officiel, 203 terroristes ont été « neutralisés » et 51 autres ont été arrêtés.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a mis en cause vendredi la version des autorités maliennes et appelé à une enquête menée par l’ONU.

La proposition d’une enquête indépendante à Moura, demandée par le Conseil de sécurité français de l’ONU, a été bloquée par la Russie avec un veto lors du vote de samedi.

Le quotidien Libération a rappelé que le ministère russe des Affaires étrangères dans son communiqué de vendredi dernier avait félicité le Mali pour son « importante victoire » sur le terrorisme.

Il a qualifié les accusations de massacre de civils par les forces maliennes, ainsi que les allégations d’implication de mercenaires russes, de désinformation.

Bamako dément la présence des mercenaires de Wagner au Mali, n’admettant que la présence d’« instructeurs » et « coachs » russes travaillant dans le pays dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale avec Moscou dans les années 1960.

HRW a déclaré dans son rapport que des soldats maliens et des combattants étrangers auraient exécuté environ 300 civils à Moura entre le 27 et le 31 mars. Les forces maliennes ont opéré avec des troupes étrangères qui, selon HRW, seraient russes car les témoignages de témoins font référence à eux comme non francophones.

Jusqu’à récemment, les troupes françaises travaillaient également au Mali dans le cadre d’une mission anti-jihadiste dans la région subsaharienne sahraouie, mais le président Emmanuel Macron a annoncé leur expulsion en février. (tasr, libération)

Séverin Garnier

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