La première crise de coalition du nouveau gouvernement israélien est-elle en train d’émerger ? Netanyahu a limogé un ministre influent

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a limogé le ministre de l’Intérieur et de la Santé Arie Deri, qui est également à la tête du parti de coalition ultra-orthodoxe Šas. Il s’est donc soumis au verdict de la Cour suprême israélienne. Deri a été reconnu coupable de délits fiscaux l’année dernière.

La Cour suprême d’Israël a décidé mercredi qu’Arie Deri ne devait pas rester en fonction en raison du verdict de culpabilité.

Le Premier ministre a informé du limogeage du ministre lors de la réunion régulière du dimanche du cabinet du gouvernement, tout en exprimant de profonds regrets pour cette mesure.

« C’est avec le cœur lourd, une profonde tristesse et un sentiment extrêmement désagréable que je suis obligé de vous retirer de votre poste de ministre », a déclaré Netanyahu à Deri. Dans le même temps, il a promis qu’il chercherait des options légales pour que Deri puisse continuer à mener des activités au profit de l’État d’Israël.

Arie Deri, qui occupe également le poste de vice-Premier ministre, a annoncé à l’avance qu’il ne quitterait pas volontairement le gouvernement. Après sa démission, il a déclaré qu’il continuerait d’être le chef du parti Shas et qu’il soutiendrait le gouvernement pour faire avancer son programme, y compris la réforme judiciaire controversée.

Deri a été reconnu coupable de délits fiscaux l’année dernière et, dans le cadre de l’accord de plaidoyer, il purge une peine avec sursis. Au cours du procès, il a affirmé se retirer de la politique.

La nouvelle coalition a spécifiquement modifié la loi afin que Deri, qui a également servi dans les gouvernements précédents de Netanyahu, puisse toujours devenir ministre.

Les observateurs prédisent que le limogeage de Deri pourrait provoquer la première crise de coalition dans le nouveau gouvernement de Netanyahu, qui a pris le pouvoir en décembre dernier.

Le nouveau gouvernement a déjà présenté des plans visant à affaiblir le pouvoir de la Cour suprême et d’autres organes judiciaires. Les changements annoncés permettraient, par exemple, d’approuver une loi que la Cour suprême déclarerait inconstitutionnelle. (TASR)

Gaspard Pettigrew

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