Le gouvernement français peut acheter un million de parts dans EDF

Le gouvernement français offre 12 euros par action pour l’achat de la participation restante de 16% dans la société énergétique EDF, a annoncé aujourd’hui le ministère français des Finances. Par rapport au prix du 5 juillet, la veille de l’annonce par le gouvernement de son intention de renationaliser l’entreprise, cela représente une prime d’environ 53 %. L’achat de la totalité de la part coûtera ainsi au gouvernement 9,7 milliards d’euros.

Un gros joueur avec de grosses dettes

EDF est l’un des plus grands énergéticiens européens. Elle est également au centre de la stratégie nucléaire de la France, sur laquelle le gouvernement compte pour atténuer les effets d’une forte hausse des prix de l’énergie, exacerbée par la guerre en Ukraine. Le gouvernement a proposé un plan de nationalisation complète d’EDF près de 20 ans après la fameuse introduction en bourse de l’entreprise.

EDF est lourdement endetté, aux prises avec des pannes dans ses centrales nucléaires vieillissantes, et la construction de nouveaux réacteurs est retardée et devient plus coûteuse. Elle fait également les frais des mesures gouvernementales visant à protéger les ménages de la hausse des coûts de l’énergie.

Nationalisation planifiée

Le gouvernement français a annoncé début juillet son intention de nationaliser à nouveau EDF pour mieux contrôler la réorganisation du groupe endetté alors que l’Europe est aux prises avec une crise énergétique. L’entreprise est également à la recherche d’un nouveau directeur. L’actuel directeur, Jean-Bernard Lévy, 67 ans, est à la tête de l’entreprise depuis 2014 et doit partir d’ici mars prochain. La tâche du nouveau patron sera la réorganisation et la modernisation de l’entreprise et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

L’évolution du cours des actions EDF est également intéressante pour les investisseurs tchèques qui détiennent des actions de la société énergétique semi-étatique tchèque ČEZ. Le gouvernement de Prague a annoncé le mois dernier qu’il envisageait de diviser l’entreprise en parties privées et publiques, mais n’a pas encore précisé dans quelles conditions financières il prendrait une telle mesure.

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Gaspard Pettigrew

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