Macron et Leyen s’accordent sur une éventuelle révision des traités fondateurs de l’UE

Strasbourg, 9 mai (TASR) – La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, et le président français Emmanuel Macron se sont prononcés lundi en faveur de la révision des traités fondateurs de l’UE. Dans le même temps, Leyen souhaite que l’UE décide des questions sensibles à la majorité qualifiée. Elle l’a dit lors de la cérémonie de clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) au Parlement européen. TASR a repris l’information de l’AFP.

Selon von der Leyen, la direction de l’UE peut être modifiée de la manière la plus directe dans le cadre des traités existants. En même temps, cependant, il a reconnu la possibilité, si nécessaire, de modifier ces accords de base.

« Nous devons réformer nos textes, c’est évident», a déclaré Macron.

La déclaration de ces hommes politiques est intervenue immédiatement après que l’AFP ait rendu compte d’un document informel dans lequel dix États membres de l’UE critiquaient d’éventuelles révisions des traités fondamentaux sur le fonctionnement de l’UE. De tels changements pourraient nécessiter un référendum dans certains Etats membres, analyse l’AFP.

« Les idées présentées par les citoyens lors de la conférence devraient parler d’elles-mêmes et mériter d’être travaillées sérieusement. Cependant, ils ne doivent pas servir d’outil pour promouvoir les intérêts particuliers des institutions » est écrit dans un document informel signé par la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Lituanie, la Lettonie, Malte, la Slovénie et la Suède.

« Nous vous rappelons que le changement des traités (concernant l’UE) n’a jamais été le but de la conférence. Il est important que nous répondions aux idées et aux préoccupations des citoyens. Bien que nous n’excluions aucune option à ce stade, nous ne soutenons pas les tentatives irréfléchies et prématurées de lancer un processus de modification des contrats.« continue le document.

Les exigences du CoFoE incluent, par exemple, la suppression de l’exigence d’unanimité pour les États membres de l’UE lors du vote sur des domaines sensibles tels que la fiscalité, la sécurité sociale, la politique étrangère et l’admission de nouveaux membres. Une autre proposition du CoFoE consiste à habiliter le PE à soumettre lui-même des propositions législatives à la place de la Commission européenne et du Conseil européen. La conférence appelle également l’UE à assumer une plus grande responsabilité dans les domaines qui relèvent exclusivement de la compétence des États membres, comme la défense ou la santé.

Séverin Garnier

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